Chótgor

Au nombre de quatre-vingt-dix-neuf, les Chótgor sont les rejetons de l’Outre-Monde, élevés dans la tyrannie de l’anti-source. Depuis les premiers Wrydalahr aujourd’hui éteints jusqu’aujourd’hui, ils cherchent à détruire cette anomalie sémantique que représente Dozkeyn, oeuvre du Gardien de Toute Chose. Ainsi Chótgor et Wrydalahr livrent une bataille sans merci pour faire vivre leurs deux cosmos.

S’il n’est pas d’usage de prier et consacrer les Chótgor, certains se risque à embrasser leur culte et à les atteindre. Si les observer revient à contempler une tâche d’encre sur un drapé de ténèbres, leur présence et leur puissance est quant à elle bien perceptible. Ils inspirent la peur et la destruction, car toutes les choses qui sont et ne sont pas, il n’y en a aucune plus exotique et plus incompréhensible.


Adroth et les Chótgor

Le terme « Adroth » désigne le concept élémentaire de fatalité énergétique. Selon cette idée, l’anti-source des Chótgor est l’unique  force primordiale et règne sur toutes les autres formes d’énergie, qui ne sont que des répliques biaisées et dysfonctionnelles de son origine. Seule l’anti-source se voue à l’éternité, s’émancipant du réel et toute conception énergétique; aucune autre matière l’affecte, tandis qu’elle affecte toutes les autres.  Pour les adeptes d’Adroth, s’inspirer de la puissance des Chótgor, c’est faire preuve d’humilité et de respect face à des entités colossales qui sont très certainement à l’origine de leur propre monde.   Pour ces prêtres mystérieux, comprendre l’Adroth, c’est comprendre que tout le paradigme de Dozkeyn provient d’un accident, d’une erreur, qui tôt ou tard sera corrigée; le réfuter c’est demeurer dans une ingratitude qui risque d’être sévèrement sanctionnée.

Gemmes de Demos

Si appréhender leur taille ou leur forme est tout à fait insensé, l’affreuse puissance des Chótgor est perceptible par bribes énergétiques et certains astromanciens l’on bien compris. Au gré des émanations sidérales, il est effectivement possible de ressentir leur immanence grâce aux pierres d’observation de Demos, joyaux de l’art lithique des Holquo et des Samoïed. Seulement cette pratique est dangereuse et déconseillée car elle trouble irrémédiablement l’esprit de quiconque projète son regard vers la terrifiante dimension de l’Outre-Monde.

La Privation

Il va sans dire que les Chasseurs de Prime sont intraitables. D’ordinaire taciturne, solitaire et aigri, le Chasseur en deviendrait presque ennuyeux. Et c’est presque ce qu’ils aimeraient faire croire. Mais il ne faut nullement s’y méprendre ; ils ne s’attachent à rien et ce pour de bonnes raisons. Quoi qu’il en soit, ils ne divulguent rarement leurs réelles motivations. Bien que certains oeuvrent avec noblesse, ils sont loin d’être des héros. Les miliciens les voient plus comme des hors-la-loi avec un permis d’entrée où bon leur semble. Dans la réalité, il est préférable pour les Chasseurs de Prime de ne pas se risquer à enfreindre les lois, faute de quoi, ils finiraient en cellule, pendu ou pire, privés de mission.

L’Angoisse

A force de tremblements, même la peur fini par se dissiper, ne laissant place qu’a l’angoisse lancinante. Mais à quoi bon avoir peur et redouter les Chótgor, quand on peut agir pour répandre leur inéluctable puissance. Tantôt zélés, tantôt lucides sur le sort de leur opposant et de leur idoles, ils sont redoutables et déterminés. Les Dévots de l’Angoisse sont purement et simplement des prêcheurs de terreur.