LES ENFANTS DES RACINES
Les Kâdhuvi vivent reclus dans les forêts du Vzul, toujours à l’écoute du vent nordique qui souffle perpétuellement sur l’archipel. Si autrefois les anciennes ethnies Shmârog étaient tournées vers la manufacture et le commerce, les ancêtres des Kâdhuvi trouvèrent leur intérêt dans l’écoute des augures que murmurent la nature et les éléments, interprétant les prophéties et les messages du climat. Ce retour aux sources les rendit certes plus primitifs mais leur permit de s’élever spirituellement. Bien qu’ils ne soient pas totalement contre la technologie, ils l’utilisent avec économie et dans le but de servir l’environnement.
Les Kâdhuvi tirent de leur sagesse un solide entregent, car des plus basses classes au plus hautes sphères, les chamans sont toujours de grand secours. Si par le passé ils étaient plutôt craints voir même évités par peur du mauvais sort, désormais en Drizgald les mystiques et énigmatiques Kâdhuvi sont respectés et consultés pour leurs savoirs. Capables de maîtriser les vents et de parler leur langage, ils sont les ouranomanciens, les poètes entonnant le bardit des gardiens du vivant, protégeant envers et contre tout l’écosystème de l’Archipel.
Au moyen de leurs connaissances et de leurs instruments, ils prédisent et préviennent des grandes catastrophes, comme les maladies et les famines. Reclus dans les dernières cavernes sacrées, où à l’aube des temps les Shmârog érigèrent des temples cyclopéens d’une splendeur inégalée, ils perpétuent l’art du chamanisme de leur peuple. Ils apprécient grandement leurs frères Snaugrung auxquels ils accordent une importance particulière dans leurs échanges. Ils s’accordent d’ailleurs sur un partage équitable des terres et des ressources du Vzul avec eux.