Shmârog

Sommaire

Le peuple technologue
Les Znurga
Les Kâdhuvi
Les Narfên
Croyances et Rituels Shmârog
Langue et écriture Timnik



Le peuple Technologue

Jadis sortis mystérieusement des monts caverneux, sans que visiblement aucune occurrence divine ne les ai guidés, ils furent dès lors récusés et contraints de vivre isolés du reste du monde. Mais c’était sans compter sur leur génie inventif. Car dans les montagnes, les Shmârog avaient trouvés moult stratagèmes et savoirs qui allaient les destiner à devenir les plus grands savants de Volsung. Pendant longtemps les Shmârog furent la risée des peuples voisins car leur apparence avait été profondément altérée par une vie de labeur dans un environnement des plus caustiques : l’industrie. Et si la renommée des Shmârog leur avait été autrefois bien défavorable, ils ne tardèrent pas à dévoiler au monde entier leur génie. 

Dotés d’une intelligence surprenante, il ne fallut pas longtemps aux grands royaumes pour reconnaitre la supériorité technologique des Shmârog. Pendant près de mille cycles, ils détinrent le monopole du commerce de l’acier et des métaux rares. Même les plus puissants Empires se voyaient négocier leur précieux savoir faire farouchement gardé. Mais si les feux des forges des Shmârog sont dits éternels, leur commerce fut peu à peu dépasser par le modernisme et l’autonomie des contrées limitrophes. C’est alors que l’abrutissante vie des Shmârog avait enfin porté ses fruits. Ils étaient suffisamment riches pour pouvoir investir dans un tout nouveau domaine, celui de la médecine. Aujourd’hui, si les plus aisés soignent leurs maux et leurs mutations grâce à la médecine, offrant le reflet de sublimes créatures, l’apparence des gens de castes plus modestes demeure bien moins attrayante.

Les multiples chambardements politiques conduisirent les monarchies esclavagistes à devenir des états prolétaires fédérés, entités interconnectées par un réseau d’industrialisation efficiente et modérée qui profite avant tout à son peuple. Voilà la deuxième grande prouesse des Shmârog, avoir mis optimalement leur intelligence au service de leur développement. 

Mais si tout cela semble idyllique, il n’en résulte pas moins d’une profonde intolérance envers la nation sœur des Snaugrung par la plupart des Shmârog qui s’autoproclament légitimes à diriger exclusivement le Drizgald.



Mode de Vie

Peuple travailleur et modeste, les Shmârog sont des génies de l’adaptation qui ont su pallier leurs faiblesses par une ingéniosité hors du commun. Malgré des origines communes, les ethnies de ce peuple diffèrent par leurs modes de pensée et leurs façons de vivre. Les Znurga, reconnaissables par leur dévouement pour la science et leur extrême affinité pour la technologie, se distinguent nettement des Kâdhuvi qui se sont isolés dans la forêt en s’écartant d’un système trop industriel à leurs yeux, alors que les Narfên ont axé leurs avancées sur les domaines de la guérison et de la médecine. Depuis les grandes révolutions et la chute des monarchies, la technologie vise à améliorer les conditions de vie du peuple et a mis fin à leur laideur due aux maladies et au mutations. Mais ces avancées engendrent également des difficultés liées à une trop grande croissance de la population, si bien qu’aujourd’hui l’Etat du Drizgald contrôle chaque œuf pour qu’il donne le meilleur enfant pour la société. Bien qu’ils aient une nette avance sur les autres peuples, leur tempérament travailleur les pousse à progresser sans cesse, préférant l’ergonomie et l’amélioration constante à une confortable oisiveté.

Leurs Rapports dans la Fraternation

Très présents à la tête de Zhinroborhod, les Shmârog ont su parfaire leur savoir diplomatique avec le temps. S’il était autrefois aisé de profiter de leurs défauts, ce peuple a tant développé ses savoirs et artisanats qu’il s’est forgé une place pérenne au sein des échanges politiques. En effet, leurs villes animées sont devenues lieux de passage, de discussion, de commerce, pour les voyageurs qui éveillent, malgré leur acceptation, parfois la méfiance. En-dehors des diplomates, qui ne portent que la parole de leurs contrées d’origine, il est impensable de laisser un étranger exercer une quelconque influence politique dans une cité Shmârog. Bien souvent, les Snaugrung sont aussi peu considérés et jugés comme illégitimes lorsqu’ils tentent, chose rare, de s’aventurer sur un terrain diplomatique. Les Shmârog leur ont certes offert asile et protection lors de leur sortie des abysses, mais leur absence à la tête de villes les empêche souvent d’être pris en compte lors des prises de décisions, qui peuvent de ce fait jouer en leur défaveur, puisque nombre de Shmârog ne se sentent guère concernés par leur sort. Toutefois, au-delà de ces considérations politiques, le pragmatisme des Shmârog les pousse à tisser des relations fiables avec les autres patries. Cela n’inclut naturellement pas les hors-la-loi, qui sont rejetés hors des cités, afin d’assurer la sécurité de tous. Si les Shmârog manifestent une certaine crainte vis-à-vis des criminels, leurs lois visent à empêcher ces derniers de leur nuire ou de porter atteinte à quiconque habiterait la ville.

Savoirs et Technologies

Les Shmârog, en guise d’adaptation aux aléas des ères, ont développé de grandes connaissances sur l’utilisation et le façonnage des métaux. C’est avec génie qu’ils parviennent à créer des structures et des machines dont la complexité n’a pour égales que leur beauté et leur utilité. Non seulement leurs outils et constructions, fait d’alliages résiliants, résistent à de nombreuses contraintes, comme la corrosion ou les chocs, mais sont aussi développés dans le but de pallier aux évènements climatiques pouvant ravager leurs terres. En effet, les Shmârog comprennent ce qui compose la matière, et usent de cette connaissance afin de protéger leurs cultures, concocter des remèdes, ou encore construire des habitats pérennes. Cette maîtrise des métaux s’accompagne de celle du feu, dont ce peuple use pour la grande fonderie, mais aussi par des systèmes de chauffages d’eau pour des villes ou autres photophores ingénieux. Pour ce faire, ils n’hésitent pas à mettre à contribution le bois, ressource abondante qu’ils incorporent dans leurs ouvrages.

La chose la plus remarquable parmi la myriade de connaissances technologiques des Shmârog est sans conteste leur capacité à combiner biologie et technologie. Développant des mécanismes bioniques novateurs, les Shmârog défient la fondation vitale, inhérente aux dieux eux-mêmes, en cherchant à générer leurs propres automates. Si actuellement il ne s’agit que de prototypes, un jour peut être perceront-t-ils ce secret. Pour lors, ils sont en passe de transcender leur propre existence, et espèrent prochainement apporter les biens-faits de ce savoir à tout le monde du vivant.